Vous les apercevez dans les rues de votre quartier, les parcs, aux abords des écoles et des logements sociaux ou lors de grands événements. Mais que font les gardiens de la paix de Bravvo? Comment peuvent-ils vous aider?

Être là ici et maintenant
Par leur présence quotidienne dans une diversité de quartiers, les gardiens de la paix préviennent les incidents et veillent à votre bien-être. Leur présence dans l’espace public rassure et renforce le sentiment de sécurité.
Vous aider de près et de loin
Une question? N’hésitez pas à vous adresser à eux, ils vous orienteront avec plaisir vers les services compétents. Un conflit en vue? Ils chercheront à le gérer par le dialogue. Un danger? Ils vous porteront assistance. Un problème dans le quartier? Ils chercheront une solution. N’hésitez pas à signaler toute anomalie.
Voir et écouter
Grâce à leur connaissance du quartier, les gardiens de la paix cherchent à identifier les soucis au plus tôt. Problèmes de propreté, éclairages défectueux, dépôts clandestins, dégradation du mobilier urbain, incivilités: leurs observations sont envoyées chaque jour vers les services communaux compétents. Objectif: entretenir un cadre de vie harmonieux.
Aider encore et toujours
Les gardiens de la paix collaborent étroitement avec les services de la Ville de Bruxelles (voirie, propreté…), les autres services de Bravvo (médiation, centres de jeunes, éducateurs de rue…), et plus généralement les acteurs associatifs (problématiques SDF, drogue…).
Prévenir plutôt que sévir
Les gardiens de la paix de la Ville de Bruxelles ne sont pas assermentés et ils n’ont aucun pouvoir de contrainte. Ce sont des agents de prévention au service des habitants. Ils privilégient l’écoute et la communication.
Rendez-vous à 14h30, dans ce local discret de l’avenue de Versailles à Neder-over-Heembeek. Nourredine et Mohammed se préparent pour leur shift du jour et enfilent leur uniforme violet de gardiens de la paix. Pas de temps à perdre : ils ont été briefés par leur cheffe Christine pour se rendre sur un hotspot, “un lieu signalé comme sensible”.
Chaque semaine, “on a un plan d’action bien précis. Si on a trois équipes, il y a l’équipe A, B et C. Et chacune d’entre elles a un parcours différent. Dans ce plan d’action on a les horaires, les zones définies etc…” explique Mohammed.
Mission du jour : s’assurer qu’à la sortie de l’Athénée Charles Buls et de l’école primaire Reine Astrid, aucun conflit n’éclate. Les deux GDP ont été informés d’une altercation entre des parents d’élèves, ayant dégénéré jusqu’à la violence. “Ça va être en fonction des priorités” que Nourredine et Mohammed se rendent sur place. Leur présence vise à prévenir toute escalade, dans une logique de prévention.

Les deux agents entament leur ronde le long de l’avenue de la Sarriette, dans le quartier du Mutsaard. Une fois sur le terrain, c’est une véritable enquête qui commence. Ils ont les yeux partout. Devant l’école communale néerlandophone, Nourredine engage la discussion avec une enseignante. Aujourd’hui, il joue le rôle d’émetteur-récepteur : celui qui communique avec les gens.
“Moi je dois le surveiller quand il communique, écouter et prendre des notes au cas où il y a des choses très importantes. C’est moi qui les retranscris dans le rapport.” précise Mohammed. Les rôles s’inversent régulièrement, pour éviter la monotonie, permettre à chacun d’exercer différentes missions et favoriser une meilleure compréhension des responsabilités de l’autre. Les binômes et trinômes changent aussi pour que chacun puisse développer sa polyvalence en collaborant avec différents collègues. Mais cela reste avant tout un travail d’équipe.
Car oui, l’une de leurs tâches quotidiennes, en fin de service, est de rédiger un rapport sur tout ce qu’ils ont pu voir ou entendre. Grâce à leur connaissance du quartier, les gardiens de la paix identifient les problèmes potentiels : propreté, éclairage défectueux, dépôts clandestins, dégradations du mobilier urbain, incivilités… Leurs observations sont transmises chaque jour aux partenaires compétents. Objectif : entretenir un cadre de vie harmonieux pour toutes et tous les habitants.
À chaque mètre parcouru, ils en profitent pour saluer et échanger quelques mots avec les passants. Une dame avec une poussette s’arrête pour demander son chemin. Un peu plus loin, un vieil ami vient leur serrer la main. Rien de surprenant quand on sait qu’ils travaillent dans ce quartier depuis respectivement 10 et 14 ans !

“J’aime sensibiliser, conseiller, être en contact avec les gens. Le plus important pour moi, c’est que si je suis utile pour quelqu’un, ça me fait plaisir” raconte Nourredine. Au fil des années, ils ont tissé des liens solides avec les habitants. Pour les curieux qui ne les connaissent pas encore, les nouveaux venus ou les touristes, Nourredine est clair : il ne faut jamais hésiter à faire le premier pas. “Il faut aller vers les gens pour se faire connaître, pour expliquer notre profil de fonction aussi.”
Une fois la sortie des écoles terminée, les deux agents poursuivent leur ronde. Chaque jour, ils parcourent entre 10 et 15 kilomètres. Mais attention à ne pas appeler cela une “balade” : ce n’en est pas une ! Et quelle que soit la météo, ils sont présents dans le quartier.
En cette fin d’après-midi, ils prennent un moment pour échanger avec les commerçants. Leur présence est bien connue, presque familière, dans un quartier qui a beaucoup changé : “Ici, c’était un village à l’époque, avec des fermes. Tous ces immeubles n’existaient pas avant…” confie Mohammed en désignant les bâtiments alentours. Pour lui, ce contraste entre générations peut parfois être source de tensions. Les habitudes ont changé, les rythmes de vie aussi, et les plaintes des anciens habitants sont fréquentes.
Le travail de Nourredine et Mohammed se doit d’être aussi rigoureux qu’humain. Et parfois, ce qu’ils découvrent sur le terrain dépasse l’imaginable. “On trouve même des morts. Des armes aussi”, souffle Nourredine, d’un ton grave. Les difficultés sont multiples, mais leur expérience leur permet de garder le recul nécessaire.
Nourredine trouve une certaine fierté dans le lien fort qu’il entretient avec les jeunes : “J’ai un avantage, c’est que je les ai fait grandir ces jeunes-là.” Avant de porter l’uniforme violet, il était animateur à Laeken. Le lien qu’il entretient avec la jeunesse est précieux, parfois fragile, mais fondé sur des années de présence, de dialogue et de travail. Une expérience qui a nourri son goût du contact humain.

Alors qu’ils approchent de la fin de leur tournée, ils signent leur retour au local sur la feuille de pause. Une journée bien remplie qui se termine vers 21h, où chaque rencontre a compté. Nourredine le dit avec une pointe de nostalgie : “Des fois je crois qu’on a perdu ce lien à cause du Covid. J’ai l’impression que les gens prennent moins le temps de discuter”. Mais lui et Mohammed, inlassables, continuent d’aller vers les gens. Car c’est dans ce lien social, dans ce contact quotidien, que se joue la prévention. Parce que, comme ils le répètent souvent, ici, ils ne sont pas là pour sanctionner. Ils sont là pour veiller. Pour écouter. Et pour aider.
Retrouvez les gardiens de la paix de Bravvo du lundi au vendredi
- de 7h30 à 22h dans les quartiers du Centre-Ville, le Quartier Nord, les Marolles, à Laeken et Neder-Over-Heembeek
- de 18h30 à 2h dans le quartier Dansaert, les Marolles, le Quartier Nord et à Laeken
Vos contacts
Ömer Ülker, responsable
02 279 65 57
omer.ulker@brucity.be
Coordination des gardiens de la paix
Rue de la Caserne 37, 1000 Bruxelles
02 279 65 70
bravvogardiensdelapaix@brucity.be