Du sport, des ateliers, des projets éducatifs et culturels: il se passe toujours quelque chose pour les ados, filles et garçons, dans les centres et maisons de jeunes de Bravvo. Outre une porte et une parole grandes ouvertes, les animateurs y offrent une invitation à devenir des citoyens actifs.
Un accueil attentif et positif pour développer des projets
L'accueil est un élément central. Les animateurs veillent à ce que chacun trouve sa place, en pratiquant l'écoute active. Chaque lieu est un carrefour de rencontres des jeunes, un espace où peuvent émerger des projets, dans un esprit positif.
Le conseil des jeunes pour participer à la vie du centre
Ce conseil est une institution représentative au cœur du centre ou de la maison de jeunes. Les membres, élus par les jeunes, discutent avec les animateurs des grandes orientations du lieu. C'est une façon de s'initier à l'exercice démocratique et aux valeurs qui portent les actions.
Le soutien scolaire pour avancer dans ses études
Dans chaque lieu, un espace et du matériel aidant à l'étude (ordinateur, dictionnaire, Bescherelle...) sont mis à disposition des jeunes. Une aide (remédiation scolaire) est proposée dans les matières principales (français, mathématiques, sciences, néerlandais...). Certains lieux proposent en plus un soutien méthodologique.
Des activités pour être solidaire et responsable
Chaque année, les animateurs et les jeunes mettent en œuvre des activités et projets de développement durable à travers des thématiques variées (solidarité internationale, mobilité, biodiversité, déchets...).
Comment s'inscrire?
- Les centres et maisons de jeunes de Bravvo sont ouverts aux filles et garçons. Seules conditions: avoir entre 12 et 18 ans et habiter sur le territoire de la Ville de Bruxelles (code postal 1000, 1020, 1120 ou 1130).
- Pour vous inscrire, rendez-vous dans le centre ou la maison de jeunes de Bravvo de votre choix.
- L’inscription est gratuite. Elle se fait en présence de vos parents, sur base du formulaire d’inscription (disponible sur place).
- Munissez-vous d'une vignette de mutuelle, d'une photo de vous et de votre carte d’identité.
- Retrouvez les informations sur votre centre ou maison de jeunes ci-dessous et consultez les horaires dans les infos pratiques en fin de page.
Rencontre avec Ahmed, coordinateur passionné du Centre de Jeunes Averroès
“Je vais te raconter une anecdote !” Une conversation avec Ahmed, c’est plein d’anecdotes. Rien d’étonnant, avec une carrière de 20 ans dans le social “je pourrais écrire un livre” dit-il. Avec plus d’une corde à son arc Bravvo : animateur, éducateur de rue, et aujourd’hui coordinateur du centre de jeunes Averroès - l’un des 7 centres de jeunes et communautaires Bravvo. Son parcours reflète son engagement quotidien auprès des jeunes et des familles, et se veut comme un autre exemple de mobilité interne au sein de l’asbl Bravvo.
D'animateur à coordinateur : une évolution naturelle
Présent dans le quartier de la Cité Modèle, là où les murs résonnent des rires et des questionnements des jeunes, Ahmed, en tant que coordinateur, fait bien plus que superviser des équipes. Il orchestre une symphonie de découvertes, d'accompagnements et de rêves partagés. Depuis son arrivée à Bravvo en 2015, son parcours n’a cessé d’évoluer, tout comme l’horizon qu’il tente de tracer pour les jeunes et ses collègues.
"Quand tu es animateur ou éducateur de rue, tu es au sol, au cœur de l’action. Mais le coordinateur, lui, doit avoir cette vision en hélicoptère", nous dit Ahmed avec un sourire qui en dit long. Cette métaphore, il l’a vécue sur le terrain. D’abord comme animateur référent au centre communautaire Rempart des Moines, puis comme éducateur de rue à la Cité Modèle, où il a appris à comprendre les réalités du quartier, les besoins des jeunes et les défis des familles. Et c’est justement cette expérience qui l’a conduit à se dire qu’il était prêt à assumer une nouvelle responsabilité, celle de coordonner.
"Aujourd’hui j’ai envie d’accompagner une équipe et de transmettre tout mon savoir. Mais les animateurs me transmettent aussi leur savoir en retour, c’est bilatéral et ces échanges nous permettent d’apprendre des uns et des autres.”
Ahmed n’a jamais voulu se cantonner à un rôle d’observateur. Il veut être au cœur de l’action, à l’écoute, présent pour apporter une touche de guidance et de soutien.
Lorsqu’il évoque son rôle de coordinateur, il souligne sa capacité à endosser plusieurs casquettes, ce qui lui permet de maintenir une approche transversale dans son travail. Gestion d’équipe, accompagnement et soutien des jeunes, gestion quotidienne du centre : il est constamment sur tous les fronts, prêt à intervenir en cas de besoin.
L’authenticité, une valeur fondamentale
Au centre Averroès, on ne cherche pas à transformer les jeunes, mais à les accompagner dans leur singularité. "Les jeunes viennent ici pour être reconnus, pour être eux-mêmes", explique Ahmed. Cette authenticité, il la valorise à chaque instant. A travers ses mille-et-une anecdotes, le coordinateur se souvient encore de Redouane, un jeune qu’il avait accompagné lorsqu’il était encore animateur “Il m’a dit : Ahmed t’as pas une feuille de couleur pour moi ?”. Une demande anodine pour certains, mais ce jeune avait besoin d’être aidé de façon simple, et pour Ahmed rien n’est futile : “Quand le jeune est en demande de quoique ce soit et que tu l’écoutes, c’est ça l’authenticité”.
C’est ce qui fait sa force de coordinateur : sa capacité à voir derrière chaque demande, aussi simple ou décalée soit-elle, un besoin réel et une opportunité de créer un lien de confiance. Les jeunes, ils viennent avec leurs histoires, leurs rêves, leurs doutes. Et parfois, c’est avec un simple geste, comme une feuille de couleur ou une écoute attentive, que tout commence.
Des réalités et des défis au quotidien
Travailler auprès de jeunes et de familles dans des situations parfois difficiles, apporte son lot de défis en tant que coordinateur. Selon lui, le public change constamment, et les attentes des jeunes sont de plus en plus diversifiées. Et comme toujours, la clé réside dans l’écoute. Il donne l’exemple du projet “gaming” récemment mis en place pour les jeunes : “Le projet gaming part du constat, qu’aujourd’hui beaucoup de jeunes aiment les jeux vidéo, où sont carrément geek ! Avec le monde multimédia dans lequel on vit, c’était évident de créer ce projet.” Savoir innover, rester pertinent, écouter les jeunes, Ahmed reste convaincu que ce sont des valeurs clés à avoir en tant que coordinateur. Mais parfois, il faut aussi savoir dire non. “L’objectif est d’être cohérent sur le long terme, et d’éviter le one shot.” nous explique-t-il. Chaque projet proposé par les jeunes ou les animateurs, se doit d’être réfléchi et porteur de sens selon lui. Et c’est là que le rôle du coordinateur prend toute sa dimension : être celui qui, tout en restant flexible et ouvert, sait donner une direction claire.
"Le collectif, c’est une dynamique à part entière", dit-il avec une conviction profonde. Malgré les réalités du terrain, pour lui, l’essence de son rôle de coordinateur est aussi d’accompagner son équipe tout autant que les jeunes. Ahmed a pour objectif est de créer une dynamique où chaque membre de l’équipe se sent valorisé, capable de se dépasser. "Si je vois qu’un de mes collègues a les capacités pour évoluer, je serai le premier à le soutenir. Moi, je suis passé par là.”
Une vocation au cœur de tout
Pour Ahmed, son travail n’est pas une simple occupation, mais une véritable vocation. “Cette étincelle, elle est toujours là et je pense qu’elle restera toute ma vie et je ne me vois pas faire un autre boulot. C’est ma passion.” C’est tout sourire qu’il raconte l’un de ses souvenirs les plus marquants : le BX Talent Festival. Avec les jeunes de la Cité Modèle lorsqu’il était encore éducateur de rue, ils ont organisé un festival des talents du quartier. En les accompagnant dans le processus d’organisation, chacun et chacune a pu s’exprimer et montrer de quoi il était capable. “Il y avait plus de 250 personnes. Ça a animé tout un quartier, on a invité les familles, les amis et tout. Je pense que c’est l’un de mes plus beaux souvenirs.” raconte-t-il avec émotion.
Hayat a toujours mille idées à l’heure, tout va très vite dans sa tête. Cette énergie débordante, l'animatrice du centre de jeunes Dolto en a fait un atout précieux dans son travail au quotidien.
Énergie et peps sont les mots d’ordre !
Son dynamisme est son moteur pour capter l’attention des jeunes : “Moi, c’est mon énergie et ma folie ! Je le dis clairement, il faut être un peu fou pour faire ce métier.” Pour elle, cette énergie contagieuse est essentielle à son rôle d’animatrice car elle lui permet de tisser des liens durables avec les jeunes. Au sein de l’Axe Jeunesse et Citoyenneté Bravvo, elle accueille des adolescents de 12 à 18 ans au centre de jeunes Dolto. Tout au long de l’année, elle met en place une multitude de projets et d’ateliers pour les aider à s’épanouir. L’écoute active et une pédagogie bienveillante sont au cœur de son approche.
“Il faut savoir jongler entre ce que toi, en tant qu’animatrice, tu peux leur proposer et ce qu’eux, les jeunes, ont envie. Parce qu’au final, tu ne sais pas mieux qu’eux. Il faut aussi créer ensemble, par et pour eux.”
Hayat est constamment à l’écoute des désirs, des doutes, des passions et des idées des jeunes. Chaque soir, elle les note sur son téléphone, un moyen pour elle de rassembler toutes les idées pour de futures activités ou projets. Cette démarche d’échange quotidien lui permet de bâtir des relations de confiance et de respect avec les jeunes. Malgré un public parfois confronté à des situations complexes, elle reste convaincue que cette confiance est primordiale. “C’est important, j’utilise le mot confiance parce qu’être adolescent n’est pas un âge facile, et on a souvent tendance à avoir des jeunes soit en crise d’adolescence, soit avec d’autres problèmes personnels... Ils ont plein de règles, de revendications, sont un peu rebelles par moments aussi, pleins de doutes, de questionnements.”
Ainsi, grâce à son écoute attentive et sa capacité à valoriser les voix des jeunes, Hayat tente de créer un environnement où chacun peut trouver sa place, grandir et se construire.
La folie créative d’Hayat : projets théâtre et slam
Pour éveiller la confiance en soi, quoi de mieux que des ateliers créatifs en théâtre ? Avec une formation d’animatrice en arts du spectacle, Hayat propose d’utiliser le théâtre et le slam comme outils de libération de la parole des jeunes. Mais comme elle connaît son public par cœur, pas question de passer par les grands classiques, mais plutôt par l’improvisation pour capter les jeunes. L’animatrice met toute son énergie dans une approche moderne du théâtre qui parle aux jeunes : “Moi ça m’a beaucoup aidé dans ma vie, on ne dirait pas comme ça, mais je suis une grande timide, et j’ai fait du théâtre dans ma vie et en formation.”
Pour continuer de stimuler la créativité et l’expression personnelles des jeunes, elle fait un parallèle entre slam et rap à travers des ateliers d’écriture comme espaces d'expression et de rencontre, attirant tous les jeunes, peu importe leur genre. Avec tout son dynamisme, Hayat n’est pas du genre à les regarder faire, au contraire, elle participe totalement aux ateliers, se prête aux différents rôles, montre le chemin aux plus timides.
“Je pars du principe qu’il faut jouer avec eux, et il ne faut pas trop se prendre au sérieux, car il y a un côté où on leur apprend qu’on est ensemble et qu’on est là pour se marrer. On n'est surtout pas là pour se juger.”
L'animatrice est parfaitement claire : il est essentiel de respecter le rythme de chaque jeune, quel que soit le projet ou l'atelier. Elle se souvient d'une jeune fille timide qui, lors d'une action d'auto-financement pour un projet d'échange culturel et artistique en Colombie, a osé monter sur scène et a complètement dépassé sa zone de confort. Lors du dernier spectacle destiné à récolter des fonds pour leur projet, chaque jeune avait la possibilité de présenter un stand-up ou un slam sur le thème de leur choix. N'ayant jamais participé à une scène auparavant, cette jeune fille s'est approchée d'Hayat et lui a confié : "Je me sens prête." Et c'est ainsi qu'elle a présenté son slam devant 200 personnes. “Pour moi, c’est une victoire, car elle m’a fait confiance, et j’ai toujours dit que le processus compte bien plus que le résultat.”
Ce projet s’inscrit totalement dans les missions de prévention de Bravvo : travail en faveur de l’inclusion, estime de soi et épanouissement personnel, développement de l’esprit critique, solidarité... Hayat a plus d’une corde à son arc. Même si le théâtre et le slam sont ses ateliers de prédilection, elle se laisse aller au rythme des envies des jeunes, et ses idées par milliers.
Animatrice au féminin : défis et évolutions dans le métier
En tant qu'animatrice, Hayat évolue au contact de publics très variés, parfois même dysfonctionnels, ce qui peut entraîner des obstacles au quotidien. Parmi ces défis, être une femme dans le domaine de l'animation mérite une attention particulière. Il arrive que certains jeunes manifestent des réticences face à une animatrice féminine. « On m’avait dit, avant même que je sois engagée à Bravvo : oublie d’être animatrice dans un centre de jeunes. » Pourtant, armée d'un caractère bien affirmé et d'une grande capacité de communication, elle surmonte ces a priori avec assurance. Selon elle, les mentalités évoluent progressivement et être une femme ne devrait pas constituer un obstacle. Pour prendre sa place, elle respecte trois principes simples.
Le premier principe, et non des moindres, est la connaissance du public. Comprendre les codes sociaux et culturels des jeunes et des quartiers est essentiel pour une animatrice. Cela permet non seulement de mieux s’intégrer, mais aussi d’accompagner les jeunes de manière plus efficace. Ensuite, un autre point clé réside dans la gestion des conflits. « Je n’ai pas peur d’affronter les tensions, et ce, quel que soit le jeune. Il faut savoir gérer cela, et surtout prendre du recul. Mon expérience m’aide beaucoup à ce niveau. » C’est donc avec bienveillance, tout en restant calme et respectueuse, qu’elle s’efforce de cerner les enjeux sous-jacents à chaque conflit. Enfin, le troisième principe sur lequel elle s’appuie est la solidarité au sein de l’équipe d’animation. « Je suis convaincue qu’une animatrice n’est jamais seule, c’est un travail collectif, une équipe. On ne devrait même pas se poser la question de comment affronter cela, mais plutôt réfléchir aux complémentarités entre les membres de l’équipe. »
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Ces horaires sont valables pour les 7 centres et maisons de jeunes de Bravvo et peuvent être adaptés à l’activité du jour.
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